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Religions et violence : regard copte orthodoxe

La Plateforme interreligieuse, comme tout le monde, est interpellée par la question de la violence sous toutes ses formes.

7 janvier 2021
Home Agir avec nous Ouverture à la diversité
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Philippe Abdel-Sayed (copte orthodoxe)
Mon regard sur la réalité de la violence à partir de mes convictions

L’instinct de survie n’est pas obligatoirement lié à la violence. En effet, une grande différence sépare l’acte de défense, qui lui est lié et l’instinct de survie, et l’acte d’attaque qui est lui lié à la violence. La défense peut être pacifique et se doit d’être proportionnée en réponse. Ainsi la religion chrétienne nous apprend à aimer nos ennemis et bénir ceux qui nous maudissent (Matthieu 5 : 43-48) ; ainsi la réponse au mal et à la violence que peut nous faire autrui/ennemi et exactement le contraire, le bien et la non-violence. Et cela demande une certaine force, courage et même une grâce divine. Même lorsque la situation implique une certaine contrariété, nous nous devons de réagir avec calme et de manière sage, en cela l’apôtre Paul dit : « Si vous vous mettez en colère, ne péchez point » (Ephésiens 4 : 26). Ce qui distingue l’homme de l’animal est que l’Homme a une conscience, et que la retenue est requise en toute situation, et en aucun cas on peut justifier la violence par la nature humaine. De la même manière, ce qui nous nous différencie avec les animaux, c’est notre capacité de discuter et d’échanger, c’est le mental plutôt que les muscles. Faisons en donc bon usage !

Le fait que nous ayons un comportement pacifique, ne veut pas dire que nous aurons pas des ennemis dont on doit de se défendre, car en effet Jésus-Christ n’a jamais dit : « N’ayez pas d’ennemis », mais il a dit: « Aimez vos ennemis », ce qui suppose précisément qu’on en aura, car certaines personnes refuseront toujours d’être en paix avec autrui, car eux-mêmes n’ont pas de paix intérieur. Mais tout l’enjeu repose sur notre réaction face à nos ennemis et à la violence, ainsi est-il écrit : « Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. » (Romains 12 : 17-18).

L’être humain est certainement fragilisé par tous ces facteurs et conflits internes, néanmoins, cette fragilité ne doit en aucun moment se manifester par de la violence envers autrui. Il serait plus judicieux de l’exprimer et d’essayer de trouver des réponses à ses questions dans le cadre d’une vie spirituelle équilibrée et saine. La violence n’a jamais donné une réponse à des questions existentielles et la soumission reconnaissante n’a jamais résolu le mystère de l’existence. Le rejet et la révolte doivent, chez une personne psychologiquement équilibrée, se retourner vers la cause et non pas vers la même espèce qui est soumise aux mêmes conditions. Une relation plus intime avec son Dieu serait plus appropriée. Ainsi la Saint Pierre nous nous dit dans son épître : « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable; et déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous. » (1 Pierre 5 : 6-7). Ainsi, nous n’éprouvons plus de fragilité existentielle en se confiant en Dieu, car il est notre garant sur Terre et pour l’Eternité. Et ce n’est pas une relation de soumission à Dieu car nous aurions peur de lui, mais nous nous confions en lui car il est notre Père céleste comme il est écrit : « car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Et vous n’avez point reçu un esprit de servitude, pour être encore dans la crainte; mais vous avez reçu un Esprit d’adoption, par lequel nous crions: Abba! Père! » (Romains 8 : 14-15)

La distinction d’une communauté à l’autre ne tourne sûrement pas en opposition du moment que les libertés de chacun sont respectées. Bien au contraire, l’ouverture avec le respect à une autre communauté donne une richesse à chacun. La menace intervient lorsque l’une ou l’autre des communautés veut imposer à l’autre ses valeurs et ses croyances. Les règles universelles de bienséance, tel que la politesse et le dialogue objectif, permettent à toutes les communautés de vivre en paix ensemble. Pour un bon Chrétien, l’amour n’est pas une affaire de communauté, mais de tout le monde, comme nous le dit Jésus-Christ dans la Bible : « Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres; comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres » (Jean 13 : 3). Et aussi « Tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. » Eh bien ! Moi je vous dis : aimez vos ennemis, et priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de votre Père qui est aux Cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes » (Mathieu 5 : 43-45). Il n’est ainsi pas question d’aimer certains et pas d’autres.

Le compromis est une chose capitale, c’est par elle que nous pouvons vivre en société. D’où également l’importance du dialogue pour trouver des compromis. Néanmoins, il n’est pas possible de faire un compromis au sujet de tout, telle que la foi par exemple. C’est là qu’interviennent le respect et l’acceptation de la différence d’autrui. Et là encore intervient les règles universelles de bienséance, qui permettent à chacun de vivre en paix avec autrui.

C’est la plus grande illusion qu’une religion fasse alliance avec un pouvoir politique, dans le seul but d’assurer leur pérennité, car tout pouvoir politique peut changer ou être renversé. En cela l’écriture dit : « Ainsi parle l’Eternel: Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, Qui prend la chair pour son appui, Et qui détourne son coeur de l’Eternel! » (Jérémie 17 : 5). La pérennité d’une religion repose uniquement sur la protection de son Dieu, et non pas sur quelque sorte d’alliance humaine. Le danger de cette dernière est justement que certains pouvoirs pourraient instrumentaliser les religions pour garantir leur mainmises sur les peuples, d’où l’importance de la Laïcité, dans le sens de séparation entre Etat et Religion. Néanmoins, il est important que une communauté religieuse, en tant qu’institution faisant partie de la société entretienne de bonnes relations avec les acteurs de cette société y compris les pouvoir politiques. L’apôtre Paul recommande même la soumission aux autorités (y compris politiques) en disant : « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. » (Romains 13 : 1). Car c’est par le respect des lois, des systèmes démocratiques mis en place à travers les âges et des autorités supérieurs que nous obtenons une société organisée qui va de l’avant et évitons l’anarchie.

La référence religieuse n’est pas forcément liée à une force de résistance dans un contexte de mondialisation socio-économique. L’identité de chaque être humain se définit par l’ensemble des valeurs qu’il respecte. Ces valeurs peuvent avoir pour référence la religion, selon que la personne est religieuse ou non, mais vient également de son éducation et de la société dans laquelle il évolue. Le repli identitaire quand à lui vient du fait qu’il y a une incapacité à s’intégrer dans une société, partageant ou non les mêmes valeurs que la personne.

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